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FNEJE Bas-Rhin
23 septembre 2008

[FNEJE] communiqué de presse concernant le rapport Tabarot


logo_bleu_fnejeLa FNEJE  rejoint  l’analyse  faite sur  la conjoncture  actuelle. Le manque  de  places  de  garde pour les jeunes enfants reste une préoccupation majeure pour les familles.

Cependant certaines propositions interpellent et préoccupent la FNEJE :

1)  « Développer prioritairement l’offre d’accueil pour les 2 -3 ans. »

Le  jardin  d’éveil  tel  que  présenté  reprend  le  fonctionnement  du  jardin  d'enfant,  structure d'accueil  dont  la  création  à  fait  date  dans  l’histoire  des  lieux  d’accueil  de  la Petite Enfance (1905).  Mais  contrairement  à  l’existant,  l’objectif  annoncé  serait  de  viser  une  stimulation préscolaire aux  enfants  de  2  ans,  ce  qui  n’a  pas  lieu  d’être  à  cet  âge.  La  création  de passerelles  entre  l’Education  Nationale  et  le  secteur  de  la  Petite Enfance  est  intéressante, cependant  notre  expérience  nous  amène  à  nous  interroger  sur  la  capacité  de  ces  deux
secteurs institutionnels à collaborer.
Notre longue pratique d’accueil des enfants de deux ans nous permet d’alerter sur le fait qu’un travail éducatif, pédagogique visant à développer  les capacités sociales, cognitives motrices et  … de l’enfant ne peut être envisagé de façon adaptée avec le taux d’encadrement de pour 12  préconisés.  Les  concertations  menées  pour  la  parution  du  décret  2007  avec  les organismes professionnels avaient abouti à  la nécessité d’envisager  la présence d’un adulte pour 8 enfants de deux trois ans.
Nous ne comprenons pas ce qui vient justifier la remise en cause de ce dispositif.

2)  « Recourir à des modes de gardes innovants »

Le secteur privé lucratif est désormais un acteur incontournable. Nous nous accordons sur le fait qu’il  faut viser  l’efficience, par une gestion  rigoureuse à partir des cadres réglementaires. Nous  restons néanmoins  réservés sur  l’effet  de  « vent  en  poupe »  de ce secteur et  restons vigilants sur  la qualité des projets éducatifs. Un mode d’accueil à proximité du  lieu de  travail peut  éventuellement  rassurer et  fidéliser  les salariés qui seront plus  disponibles. Cependant un travail important reste à faire sur la mise en réseau des places d’accueil car la proximité du
domicile reste le plus favorable pour l’enfant et sa famille.
- Les structures  innovantes dites maison des assistantes maternelles  (MAM). La prise en charge  d’enfants  en  collectivité  uniquement  par  des  assistantes  maternelles  nous  paraît insuffisante,  car  celles-ci  ne  peuvent  pas  s'enrichir  des  compétences  de  professionnels  de différentes qualifications. Certaines situations dans la relation à l’enfant et sa famille, accrues par  la  collectivité,  peuvent  être  difficiles,  or  ces  accueillantes  sont  démunies  d’outils professionnels  pour  y  répondre.  Quel  acte  éducatif  peut  être  alors  posé ?  A  moins  que l’objectif de ce dispositif soit uniquement du gardiennage, loin de l’attente des parents.
- L’emploi des seniors est une préoccupation en France, toutefois le travail en collectivité de jeunes enfants ne s’apparente en rien avec  la prise en charge de ses propres petits-enfants. L’accueil  de  ce  public,  nécessite  des  salariés  une  grande  disponibilité  physique,  nerveuse pour favoriser la sécurité, l'épanouissement et l'éveil de l’enfant en collectivité.

3)  « Desserrer les normes »

- La proposition de modifier  l’agrément afin que les assistantes maternelles puissent garder 4 enfants dont 2 qui ne marchent pas, nous posent questions au  regard de  la solitude de  leur exercice professionnel.
-  Le  projet  d’assouplir  les  conditions  de  qualification  des  directeurs  d’établissements  nous interpelle.  Il  est    indispensable  que  la  compétence  éducative  soit  présente  au  niveau  de  la direction  et  reste  au  coeur  du  dispositif. Une méconnaissance  des  besoins  de  l’enfant  peut amener  à  des  prises  de  décisions  contraires  à  ses  intérêts.  La  FNEJE  a  toujours  soutenu qu’une formation complémentaire à la gestion d’équipements était indispensable.
- Le surnombre des enfants accueillis en structure collective pourrait passer de 10 à 20%. S’il nous  semble  inévitable  de  relever  les  taux  d’occupation  des  structures  qui  actuellement  ne dépassent  pas  en  moyenne  les  70%,  cette  solution  est-elle  la  bonne ?  Ne  pourrait-on  pas envisager un surnombre modulable selon les jours afin que le taux d’encadrement puisse être respecté.
-  Nous  saluons  les  propositions  sur  la  réforme  du  congé  parental,  limitant  les  effets d’exclusion des femmes du monde du travail.

4)  « Améliorer la qualité de la relation d’accueil à l’enfant » 

-  L’agrément des assistantes maternelles serait transféré aux communes qui le souhaitent. Le clientélisme politique de l’échelon municipal est une éventualité qui nous pose question. 
-  Les  Relais  Assistantes  Maternelles  verraient  leurs  activités  s’étendrent  et  réaliseraient  le suivi des assistantes maternelles privées comme celui effectué en crèche familiale. 
-  Les  lieux  d’accueil  enfants-parents-grands-parents  seraient  développés  et  auraient  aussi pour mission d’organiser des activités de groupe en collaboration avec les centres sociaux et les consultations de PMI et pourraient être financés par la CAF.
Toutes ces propositions nous semblent exprimer une confusion  faite entre améliorer  l’accueil et proposer de nouveaux services dans le cas des RAM; accompagner la parentalité et animer des groupes d’enfants dans les LAEP.

5)  « Favoriser le libre choix »

On constate de  réelles difficultés pour  les parents à employer une assistante maternelle. Ce mode de garde qui paradoxalement est  le moins cher pour  la collectivité est  le plus onéreux pour  les  familles.  La  revalorisation  du  complément  du  libre  choix  pour  les  familles  à  bas revenus leur permettrait l’emploi d’une assistante maternelle. Cependant, la pénurie de places en collectivité et la difficulté à harmoniser les exigences de ce secteur privé non encadré (tarif horaire, indemnité d’entretien), font flamber les tarifs.

Notre  Fédération  est  consciente  que  le  système  actuel  doit  évoluer, mais  pour  nous,  il  est indispensable  de mettre  le  bien-être  de  l'enfant  et  de  sa  famille  également  au  centre  de  la réflexion, pour adapter les structures d'accueil. 


La Fédération Nationale des Educateurs de Jeunes Enfants

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Commentaires
A
Bonjour, j'ai était sur votre blog et je respecte vos convictions qui ne sont pas les même que les miennes.<br /> Vous avez totalement le droit d'exposer vos idées.<br /> Cela vous diriez-il de mettre un lien entre nos 2 blogs?<br /> MON BLOG: http://segoleneroyal2012.over-blog.fr/<br /> J'attends votre réponse !!! et bonne continuation !!!<br /> Je vous invite dès maintenant à vous abonnez vous à la Newsletter !!!
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